Le Eastern Bolivien

L’arrivée en Bolivie contraste avec le Brésil, qui nous apparaît finalement très développé. Le contraste entre les 2 villes frontières de Corumbá (Brésil) et Quijarro (Bolivie) est saisissant. Derrière le poste frontière que l’on passe à pied, la rue bétonnée s’arrête pour laisser place à un nuage de poussière. La langue change, mais aussi la monnaie. Nous prenons le taxi pour rejoindre la gare de train pour l’équivalent du prix d’un ticket de bus municipal brésilien. Nous voila dans le Far East bolivien!

Notre première étape est Santa Cruz, que l’on rejoint après 16 h de train (voir le film « the Death Train »). Les avertissements des guides ne sont pas superflus et ce n’est pas sans quelques frissons que l’on rejoint notre hôtel. Si l’animation de la place centrale de Santa Cruz est plutôt bon enfant et rassurante la journée, les rues alentours se désertent le soir venu et les quelques blocs qui nous séparent de notre hôtel paraissent des kilomètres quand on sort du distributeur chargés de notre pécule hebdomadaire. Les petits voyageurs que nous sommes transportons largement plus que le salaire annuel de pas mal de boliviens… et les têtes assommées de coca des chauffeurs de taxi ne nous disent rien qui vaille. Ce sont du coup par petits pas frileux que nous apprenons à découvrir cette nouvelle ville. Au final, nous nous restreindrons à quelques « quadras » relativement bien balisés …. pour rejoindre bien souvent un des petits restaurants gastronomiques locaux qui compensent à moindre frais le peu d’intérêt « touristique » d’une ville nouvelle en pleine crise de croissance.

Les escales champêtres dans de petits lieux perdus sont bienvenues, d’autant que les villages de taille modeste dans lesquels nous logeons se laissent plus facilement apprivoisés. Samaipata la douce et Villa Tunari la reclue. La première est plutôt apaisée et apaisante, et quelques européens ne s’y sont pas trompés en laissant tomber leur valise dans les environs. Des montagnes pas trop élevées, un air pur, le soleil (qui laisse des traces!) toute l’année et une faune pas trop intrusive constituent un cocktail assez doux. Villa Tunari, qui est pour sa part le lieu de repos des habitants de Cochabamba, est pour le coup beaucoup plus abrupte. Entre ville étape, sur les bords du Rio Chapare, qui s’étale le long de l’unique route, et porte sur le parc national Amboró, elle reste tout de même moins conviviale que Samaipata. Le temps d’une petite halte pour reprendre des forces (en se nourissant de poisson amazonien, le surubí) pour affronter l’effervescence de Cochabamba, plus à l’ouest… et en conséquence moins sauvage que sa petite soeur Santa Cruz.

La visite de la Vallée Alto est notre dernière expérience de l’Eastern bolivien. Le peu de touristes et l’impression de voyager sur des chemins peu balisés seront sans doute bientôt derrière nous. Cochabamba est une ville grisante et plutôt animée, bien que peu accueillante au premier abord. Elle nous permet de rejoindre un marché fameux et coloré qui se déroule une fois par semaine à Punata, et qui constitue le véritable objet de notre petit détour vers Cochabamba. Nous poussons l’escapade dans les petits villages typiques de Cliza et de Tarata. L’altitude et le soleil frappent de nouveau, nous obligeant à limiter les marches au soleil pour la journée du moins. Juste le temps de rejoindre la ville et d’attraper un bus de nuit pour Sucre… où l’on devrait entammer un circuit un peu plus classique, à moins que … (la suite au prochain épisode 🙂 )

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2 commentaires pour Le Eastern Bolivien

  1. Ping : Les cîmes toutes en couleur |

  2. Maoule dit :

    Bigre! A quand le prochain épisode tu nous tiens en haleine!

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