La descente de l’Inde

La descente du sous continent indien…

 

Arrivés à Mumbaï depuis New-York, le choc culturel est garanti. Suivent d’autres sortes de chocs non moins déroutants : thermique, sanitaire, olfactif sans oublier celui lié au décalage horaire. Il nous faut donc bien quelques jours d’acclamation forcée à Mumbai pour commencer à déceler dans le chaos ambiant de la folle mégalopole, quelques sources de satisfaction et de plaisir. Ce n’est cependant pas facile, et les sautes d’humeur ne sont pas rares. Mais nous évoluons à pieds et nous nous éloignons chaque jour un peu plus de notre repère touristique dans le quartier de Colaba. Pour la première fois dans toutes les grandes villes que nous avons traversés,aucun repère français auquel se rattacher. Nous ne trouvons pas un seul endroit pour nous sortir de la mêlée, même pas un petit restaurant ou une petite pâtisserie avec quelques saveurs familières. Il y a bien un Mac Donald, mais après 2 semaines passées en Nord Amérique à manger les meilleurs burgers, rien ici qui ne puisse nous faire rêver. Nous comprenons rapidement que nous vivrons par le Masala (mélange d’épices) pour le meilleur et pour le pire!

 

Malgré nos précédents voyages en Inde, celui ci a tout de même une modeste vocation culinaire. Il faut donc que nous mettions du coeur à l’ouvrage et que nous partions à l’attaque des menus indiens. Bien qu’écrits en Anglais, ces derniers sont généralement très fournis. Mises à part les grandes catégories qui se résument souvent à « North Indian  », « South Indian », « Veg ‘ », « non Veg’ » et « Chinese », de nombreux plats restent mystérieux pour nous. Nous savons aussi que trop d’aventurisme ou de malchance ont la capacité de nous immobiliser une semaine entière. Se met alors en place un trio gagnant (ou pas) qui consiste à équilibrer : une alimentation saine (si possible des légumes), des nouveautés culinaires et enfin des plâtres de riz pour la sécurité (moins dure sera la chute!). En bref, nous marchons sur des oeufs (pourris?). Au final, et nous redoutons de l’écrire, nous avons réussi à mettre en place une alchimie qui semble globalement (on va pas nous plus rentrer dans les détails) fonctionner… jusqu’à aujourd’hui en tout cas.

 

Pour ce qui est de l’itinéraire emprunté, il est assez simple. Notre programme: la chaleur… et la mer! Mises à part quelques rares exceptions et détours, notamment dans les terres du Karnataka (Madikeri, Mysore et Ooty). Hyper efficace, nous assumons un traitement de choc ayant pour but de se remettre d’un hiver, certes très court, mais non moins éprouvant. D’autre part, nous pensons avoir bien mérité quelques repos type farniente au bord de la mer, les pieds dans le sable. Les plages du Sud de l’état de Goa remplissent ainsi parfaitement leur office. Quelques excursions en scooter et sauts dans l’eau plus tard, nous décidons de tester la qualité de celles de Gokarna, encore un peu plus au Sud. Tirant les enseignements des méthodes nordiques, nous n’oublions pas de nous mettre quelques jours au frais dans les montagnes de Madikeri puis de Ooty, afin d’apprécier une nouvelle augmentation de température. L’atmosphère nonchalante des ruelles de Fort Kochi et les vestiges coloniaux laissés par les Portugais nous ravissent et finissent de nous aspirer une semaine supplémentaire.

Reste désormais la pointe Sud, que l’on partage entre deux lieux éminemment touristiques et pourtant sans similitude apparente.. L’un, les plages de Varkala, nous replonge dans un GOA miniature de par la concentration de restaurants et bars aux menus internationaux. Le prix des poissons de ce petit village de pêcheur flambent, tout comme celui des chambres à louer. En prenant le temps d’explorer les alentours, nous parvenons cependant à trouver la sérénité promises par la réputation des plages du Kerala. Le contraste est saisissant lorsque nous parvenons enfin, au bout de notre périple côtier, dans la petite ville de Kanya Kumari. Ce haut lieu de pèlerinage attire en effet des trains entiers de Kéralais et autres indiens venus de tout le pays pour prier sur le lieu où se rencontre trois Océans. Le coucher de soleil fait partie du spectacle… malheureusement très encadré. La comparaison de ces deux hauts lieux touristiques du Kerala nous confirment au moins une chose: l’organisation et la multiplication des infrastructures retirent indubitablement tout ce qui a pu faire le mystique et la renommée d’endroits victimes de leur succès.

 

La suite à venir sur la côte Est, avec Madras et Pondicherry!

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3 commentaires pour La descente de l’Inde

  1. Maoule dit :

    Arrêtez de vous plaindre
    Profitez bien
    Bises

  2. Marronnier M dit :

    Mystique ne fait pas vivre malheureusement.

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