Et si on dirait que on habiterait à Bangkok

C’est officiel, nous avons fêté nos 6 mois de voyage en Birmanie. Comme on dit, les envies évoluent au rythme des saisons. Sauf que pour nous, les saisons sont un peu bouleversées et les changements de pays et de lieux sont trop fréquents pour que l’on puisse ressentir des variations très marquées.

Bien sûr l’exemple des saisons n’est qu’une illustration des états d’âme de deux voyageurs en mal d’habitude, le mot est lâché… mais plus que d’habitudes il s’agit de repères. Les têtes tournent et la fatigue grandit de se sentir toujours entre deux destinations et touristes avant tout.

C’est pour cela que se poser à Bangkok sans planifier à l’avance de départ était pour nous une ouverture sur un nouveau mode de voyage.

Assez de justifications, voici notre mode d’emploi pour apprécier Bangkok:

Prendre quelques jours à flâner pour trouver son quartier préféré avec ses coins tranquilles et son logement hors des guides touristiques (Négocier fermement pour se payer une chambre habituellement hors budget). Important, doit être suffisamment loin des repères de blancs en short, torses nus et une bière à la main et proche en même temps de la chaopraya, de ses bateaux bus et de ses charmantes terrasses aérées.

Pour nous, ce sera Samsen. Joli quartier dans le vieux Bangkok, avec des maisons typiques en bois, quelques immeubles pas trop haut, des jolies boutiques, des bars sympas… et même des cyclistes à fix gear dignes des bobo de Ménilmontant.

Acheter LA carte de Bangkok… celle des bus municipaux et se déplacer dans la ville grâce à l’un des moyens de transport les plus rapides. Apprendre à laisser passer de temps en temps les bus rouges au profit des «jaunes» pour se reposer au frais sous la clim’.

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Profiter des centres commerciaux ultra modernes pour se refaire une garde robe et acheter de l’high tech bon marché. Se faire tailler un costume ou deux pour ne pas oublier qu’un jour on va rentrer. Dégoter des bons fromages ou cochonnailles de chez nous qui font tellement de bien aux papilles brulées par les attaques intempestives des piments du Pérou, d’Inde ou d’ailleurs.

Traverser les rues de Pat Pong. Faire abstraction des ping pong show et Cie. Filer droit pour trouver un des meilleurs resto français de Bangkok.

Ne voir aucun tigre empaillé ou statue de Bouddha cité dans le Lonely ou le Routard mais ne pas manquer de visiter le musée d’Art moderne (BACC) dernier cris qui jouxte les malls MBK et SIAM center.

Une fois rasséréné, picorer au fil des coins de rue la succulente gastronomie Thaï. Ne pas oublier de se faire traduire le terme « non épicé » pour faire durer le plaisir plus longtemps… et commander à la volée les Pat Tai, Sam Tom ou encore une Tom Ka. Pour le reste (magnum&cornetto), il y a bien sûr les 7/11, omniprésents et ouverts H 24..

Se balader dans les marchés… qu’ils soient aux puces, aux fleurs, flottants ou de bric et de broc, ils sont à tous les coins de rue ou un peu plus loin pour les plus connus. Dans tous les cas, ils attirent du monde et particulièrement aux heures du déjeuner et du dîner. Ce qui ressemble parfois à un marché n’est souvent en fait qu’une succession de cantines ambulantes les unes derrières les autres.

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Trouver un petit job en flânant à l’alliance française pour se payer les extras et se mettre pleinement dans le rythme effréné de la capitale thaïlandaise. Travailler la journée, donc, pendant les heures chaudes. Et le soir venu, renouer avec les amis de passage ou installés ici pour plus de temps. Bangkok attire beaucoup de monde. Malgré ses 8 millions d’habitants, il est en effet difficile de ne pas tomber sur une tête connue.

Et repartir… comme on est arrivé, sans états d’âmes… puisque tous les chemins mènent à Bangkok, et non à Rome, c’est bien connu!